Histoire de la phytothérapie
De la Grèce antique avec Hippocrate (460-377 av. JC) réalisant des observations cliniques avec plus de 380 plantes médicinales.
Au 19ème siècle, la phytothérapie connue sous le nom d’herboristerie, dominait la pharmacopée avant l’essor de la chimie moderne, on a effectivement pu constater au cours de l’histoire une baisse du recours aux plantes médicinales au profit des médicaments de synthèse qui peuvent être moins chers, et plus faciles à produire.
En 1941, sous le régime de Vichy, le diplôme d’herboriste a même été supprimé, ce qui explique qu’ils ne soient aujourd’hui plus qu’une dizaine en France.
Cependant, le retour au naturel et l’intérêt croissant pour la phytothérapie dans les années 1970 ont effectivement marqué un tournant dans la recherche sur les plantes médicinales.
Ainsi, la communauté scientifique a entrepris de nouvelles recherches, recevant un fort soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé. Des organismes ont été spécialement créés, comme l’Escop(coopération scientifique européenne en phytothérapie) en 1989 et la Commission E en 1975, afin de recenser les usages traditionnels des plantes, de tester et de valider leurs propriétés sur le plan scientifique. De fait, ce sont aujourd’hui plus de 22.000 végétaux qui sont recensés par l’OMS.
Fonctionnement de la Phytothérapie
Seule la partie bénéfique de la plante est utilisée, il peut ainsi s’agir des feuilles, des racines, de l’écorce, des fruits, des parties aériennes fleuries… Il existe différentes méthodes pour profiter des bénéfices des plantes tels que : l’infusion, la décoction, la macération et l’extrait concentré sec.
Voyons plus précisément l’extrait concentré sec, pour cela est utilisé la méthode du cryobroyage, c’est-à-dire que la partie active de la plante, préalablement séchée, est broyée à froid dans de l’azote liquide (à -196°C), permettant ainsi de garder intact les substances actives, car elles ne sont pas exposées à la chaleur, et ne subissent pas d’oxydation. Est alors obtenue une poudre très fine d’où les principes actifs sont extraits par mélange alcoolique, aqueux ou hydro-alcoolique, pour obtenir une première concentration.
Ce liquide est ensuite filtré pour éliminer entièrement la cellulose, puis est soumis à évaporation pour que sa concentration soit multipliée par 4 ou 5. Une fois séché, standardisé et stabilisé, l’extrait est intégré dans des gélules.